Retour à

Fin de vie

Réutilisation in situ, récupération

Conservation et amélioration possible des châssis existants (Voir Dispositifs).

Recyclage

Eviter l'incinération et la mise en décharge

  • L'incinération reste une option controversée du fait qu'elle déplace la pollution (gaz polluants nocifs pour l'homme) vers les filtres de lavage des fumées ou vers l'atmosphère.
  • La mise en décharge ne constitue pas non plus une solution durable. Elle représente une menace pour la santé et l'environnement par la pollution de l'air, du sol et de l'eau (nappes phréatiques) et requiert des moyens techniques de protection de l'environnement élaborés. Ce mode de gestion des déchets ne doit donc être utilisé qu'en dernier ressort. Il convient privilégier la prévention, la revalorisation et le recyclage des déchets.

Le recours aux châssis en PVC étant en augmentation constante depuis les années '60, l'Union Européenne s'attend à une augmentation importante des déchets à gérer dans les prochaines années.

L'espace nécessaire

  • Trier demande de l'espace. Quand il manque, on y pallie par une organisation des démolitions dans le temps, des conteneurs à compartiments, l'envoi vers un centre de tri... et de l'imagination.

Fin de vie et potentiel recyclage

Lors du choix des châssis, il est essentiel de se poser la question de leur fin de vie. L'existence de filières adéquates assurant une possible déconstruction qui permette de limiter les déchets est à vérifier, afin de faciliter la réutilisation éventuelle et/ou un recyclage en fin de vie.

  • Attention aux matériaux composites : difficulté de recyclage des matériaux. Souvent, les châssis neufs se composent de matériaux composites difficilement recyclables (double vitrage, combinaison bois/alu,...), au contraire des fenêtres anciennes.
  • Prévoir les impacts du marché actuel dans 30-40ans !!!
    • Le bois est un déchet recyclable à grande échelle. S'ils n'ont pas fait l'objet d'un traitement sous pression avec des produits de conservation contenant des métaux lourds et/ou s'ils ne sont pas recouverts de composés organiques halogénés (PVC), les châssis bois peuvent être valorisés via des filières de production de produits dérivés (panneaux de construction, laine de bois...) ou thermiquement (pellets).
    • En fin de vie, les châssis en aluminium constituent des déchets recyclables à plus de 90% pour un besoin d'énergie en phase de recyclage plus de 10 fois moindre que lors des phases d'extraction/production initiales. Cependant, la mise en œuvre de coupures thermiques (cales en nylons, joints, isolant type polyuréthane) et le type de finition des châssis aluminium peuvent rendre leur recyclage plus difficile et nuisent à la possibilité de désolidariser les matériaux.

Aujourd'hui, un tiers environ de l'aluminium consommé chaque année dans le monde, est produite par seconde fusion, à partir d'aluminium recyclé.

Le recyclage de l'aluminium est d'une importance capitale en termes d'environnement car il limite la consommation :

  • de bauxite, puisqu'il réutilise le métal déjà produit ;
  • d'énergie, la quantité d'électricité nécessaire à produire une tonne d'aluminium recyclé ne représente que 5 % seulement de celle utilisée pour obtenir une tonne d'aluminium de première fusion.

Source : http://www.ledialoguesurlaluminium.com/laluminium/sa-fabrication/laluminium-de-deuxi%C3%A8me-fusion

  • Les châssis PVC, du fait de leurs composants et additifs, constituent des déchets difficilement recyclables. Le matériau est généralement mis en décharge (risque de dispersion des métaux lourds) ou incinéré (problèmes des émissions atmosphériques). Seuls 3 à 5% du PVC utilisés au sein de l'Union Européenne sont réellement recyclés.

Cependant, il est à noter que des filières de recyclage des châssis PVC se développent actuellement. Les châssis PVC issus d'autre châssis recyclés ont un écobilan plus favorable !

Trier les déchets de construction et de démolition

  • Les centres d'enfouissement technique arrivant à saturation, les frais de mise en décharge (coûts et taxes) sont de plus en plus élevés et pour l'incinération, la nouvelle ordonnance bruxelloise du 14 juin 2012 introduit une taxe sur l'incinération des déchets à partir de 2013. Dès 2015, une taxe sur les déchets collectés de manière non sélective sera établie pour chaque tonne de déchets incinérés au-delà des seuils déterminés. Et, la prise en charge par les centres de tri des conteneurs « mélanges » est bien supérieure au prix de conteneur de fractions triées.
  • Dès lors, trier se révèle économiquement plus rentable, le surcoût du tri étant remboursé par la
  • valorisation de certains déchets.
  • La gestion des déchets de chantier doit être décrite de façon suffisamment complète dans les documents de marché de telle sorte que l'entrepreneur l'inclue dans ses prix et les délais d'exécution.

Pour réutiliser et valoriser au mieux les déchets de construction, de rénovation et de démolition, il convient de démonter soigneusement les matériaux (châssis / vitrage) plutôt que de procéder à une démolition grossière. Certaines entreprises d'économie sociale sont spécialisées dans ce métier (www.res-sources.be).

Dans ce cadre, les matériaux composites ne sont pas recyclables.

  • La mise en œuvre de coupures thermiques (cales en nylons, joints, isolant type polyuréthane) et le type de finition rendent le recyclage des châssis aluminium et PVC plus difficile et réduisent les possibilités de désolidariser les matériaux.
Dernière révision le 01/01/2013