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Cafards

Les cafards aiment les lieux chauds et humides, proches de sources de nourriture. Leurs excréments et leurs corps en décomposition libèrent des allergènes. Utiliser des pesticides n'est qu'une solution provisoire et nuisible pour les habitants. Des mesures d'hygiène et de lutte spécifiques sont donc à privilégier.

Carte d'identité

Les cafards ou blattes sont des insectes rampants qui visitent les poubelles, se promènent partout dans la cuisine, sur les assiettes, les couverts, les plans de travail et y laissent leurs excréments. En Belgique, on trouve quatre espèces différentes : la blatte germanique, la blatte américaine, la blatte orientale et la blatte rayée. Ces animaux nocturnes vivent en groupe. L'eau est leur élément vital, ils la trouvent dans la nourriture et apprécient par ailleurs l'humidité et la chaleur.

Ils fuient la lumière d'où une activité essentiellement nocturne. Ils ont besoin du contact avec les surfaces pour se déplacer. C'est pourquoi ils longent les obstacles, ce qui leur permet de s'infiltrer dans les moindres fissures, fentes et interstices pour parvenir à leur fin : la recherche incessante de nourriture.

Leur durée de vie est d'une centaine de jours (selon les espèces) et une femelle pond une trentaine d'œufs (qu'elle garde dans un sac jusqu'à l'éclosion des nymphes) au cours de chacun des 2 à 3 cycles de ponte de sa vie. Il faut 60 jours à la nymphe pour devenir adulte. Elle se déplace et se nourrit tout comme les adultes, au point qu'une population de cafards à un moment donné peut comporter 20% d'adultes et 80% de nymphes. Une chose est sûre : dès l'apparition ou à la vue d'un seul cafard, il faut agir sous peine d'invasion.

Sa capacité à transmettre des maladies n'est pas prouvée ; en revanche le véritable risque du point de vue de la santé est sa production de puissants allergènes qui peuvent déclencher rhinite et asthme.

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Les sources d'exposition

Les cafards s'abritent dans les fissures et les recoins sombres chauds et humides. Ils vivent aussi dans les cartons et les sacs en papier. Tout ce qui est de matière organique, végétale ou animale fait leur affaire. D'où le fait qu'ils élisent domicile à proximité de la cuisine ou salle à manger, où ils trouvent un accès facile au gardemanger.

En règle générale, les placards sous l'évier sont un nid douillet à partir duquel les cafards peuvent partir à l'assaut des restes de nourriture. Les arrières des réfrigérateurs, les vides ordures ou les poubelles font aussi leur repaire. Il est plus rare que les cafards viennent jusque dans les chambres, plus pauvres en nourriture.

Proliferation

Dès lors que les cafards ont trouvé un endroit de repli où proliférer en paix, toute nourriture constitue une source d'exposition potentielle à leur arrivée : ils se précipitent la nuit venue sur les moindres reliefs de nourriture (dans l'évier, sur les plans de travail, sur le sol). Ils peuvent même pénétrer dans les garde-manger et les placards s'il y a des interstices.

Les cafards peuvent aussi trouver des passages entre les logements d'un même immeuble. Dans ce cas, c'est avec tous les voisins que la lutte contre les cafards (voir prévention et remédiation) doit être menée.

Les effets sur la santé

Le pic de présence d'allergènes de cafard se produit environ deux mois après que sa population soit au maximum, car ce sont les corps en décomposition (et leurs excréments) qui libèrent les allergènes.

Responsables de crises d'asthme

Le cafard (et ses excréments) est un allergène majeur de la poussière de maison, en particulier vis-à-vis de l'enfant. Les allergènes sont facilement remis en suspension dans l'air, d'où des expositions fréquentes via les voies respiratoires et la possibilité de crises d'asthme importantes ou de rhinites à répétition. Il convient donc de rechercher la sensibilisation aux cafards par un test d'allergie, et démarrer sans tarder leur éradication du logement.

Remédiation et prévention

L'utilisation de pesticides contre les cafards ne permet de se débarrasser que provisoirement des cafards et ils peuvent être nuisibles pour les habitants eux-mêmes.

Des mesures d'hygiène et de lutte doivent être appliquées.

  • Identifier le cafard : les pièges gluants permettent de capturer un individu et de confirmer qu'il s'agit bien d'un cafard. Une visite nocturne à la cuisine permet d'observer où se dirigent les cafards lorsqu'ils fuient à votre arrivée. Ils se cachent là où il fait chaud. Inspecter les équipements tels que les arrières des frigidaires, les télévisions, ordinateurs...
  • Boucher les fissures des murs, les boiseries et le tour des bouches d'aération. Poser des résilles métalliques devant les bouches d'aération, ainsi l'air circule mais les cafards sont empêchés d'entrer.
  • Les aliments doivent être inaccessibles et enfermés dans des bocaux. Vérifier les joints de la porte du frigidaire. Aucun reste de nourriture ne doit traîner sur le sol, les surfaces ou dans l'évier. Ne pas laisser la nourriture des animaux de compagnie accessible pendant la nuit. Nettoyer les excréments de cafard avec un papier essuie-tout et les jeter aussitôt à la poubelle.
  • Eliminer les cafards : poser les pièges à proximité de leur cachette ou le long des plinthes. Les effets des pièges sont constatés après 15 jours environ. On distingue deux sortes de pièges : les pièges gluants qui les attirent grâce à une phéromone et les pièges contenant un produit toxique qui les feront mourir dans leur cachette. Il peut néanmoins être nécessaire de faire appel à des professionnels si l'invasion est trop importante et si l'ensemble du bâtiment doit être traité simultanément.

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➩ Vue d'ensemble des dispositifs

Mis à jour le 30/11/2016