Avant de spécifier les matériaux nouveaux à mettre en œuvre, il convient de s'interroger sur les apports neufs qui sont réellement nécessaires (voir dossier | Problématique et enjeux d'une utilisation durable de la matière). Dans le cas des revêtements intérieurs, éléments de finition cette question prend tout son sens. Il est pertinent de réfléchir à la possibilité de construire sans mettre en place des revêtements et de conserver les surfaces brutes.
Le choix de laisser les matériaux structurels apparents, tels que les blocs de terre cuite ou de béton, offre l'avantage d'épargner la mise en œuvre d'une finition, permet la rationalisation de l'utilisation des matériaux de construction et peut réduire les risques pour la santé des occupants.
Cependant, les finitions de type enduit améliorent nettement l'étanchéité à l'air des parois maçonnées (voir dossier | Garantir l'efficience des installations de chauffage et ECS (distribution et émission)). La solution d'une maçonnerie apparente ne sera donc retenue que pour les parois intérieures et plafonds qui ne sont pas en contact direct avec la limite du volume étanche.
En outre, les matériaux bruts apparents nécessitent une attention particulière lors de leur mise en œuvre afin de répondre aux exigences esthétiques : rejointoiement, efflorescences... Pour les blocs terre-cuite par exemple, les joints peuvent être réalisés en mortier colle pour un aspect esthétique plus uniforme, pour autant que la colle utilisée ne diminue pas la qualité de l'air dans les locaux. Attention cependant que le mortier –colle impacte de manière importante la facilité de démontage des parois. Il est très difficile de démonter sans casser les éléments.