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Choisir un matériau de revêtements de sol intérieur à faible impact environnemental

Principes de base

  • Vérifier la composition des matériaux de revêtement de sol et favoriser l'utilisation de matériaux recyclables.
    • Favoriser les revêtements de sol dont la matière première est renouvelable ou issue de filière de recyclage
    • Eviter les matériaux composites
    • Proscrire les matériaux de revêtement de sol / colles dont la matière première peut être source d'émission de substances ou de particules nocives
  • Vérifier l'origine géographique de la matière première : régionale / nationale / européenne / mondiale ?
    • Limiter les dépenses d'énergies liées au transport des matériaux.
  • Choisir les matériaux en tenant compte des possibilités de recyclage. Prendre connaissance du marché des déchets et du recyclage pour apprendre à connaître les matériaux recyclables ainsi que la manière de choisir et d'associer ces matériaux selon leur classe de recyclage.
  • Eviter l'utilisation de colles lors de la mise en œuvre et préférer les fixations mécaniques.
  • Choisir les matériaux en tenant compte des possibilités de réparation qu'ils offrent.

Voir - Le cycle de vie de la matière: analyse, sources d'information et outils d'aide au choix.

Comment évaluer la valeur environnementale des revêtements de sol dérivés du bois ?

  • Les revêtements issus du bois présentent d'emblée un avantage écologique inhérent à leur production dans la nature.
  • Les parquets en bois bénéficient d'une grande durée de vie (possibilité de ragréage). Les parquets stratifiés sont moins durables car sensibles à l'eau et impossible à ragréer.

Par exemple : bois, linoléums, liège

  • Les vernis ou protections employés : Un des principaux intérêts écologiques des matériaux organiques est leur biodégradabilité. Cependant, des vernis et vitrifications chimiques qui y sont parfois appliqués peuvent compromettre leur compatibilité biologique. De plus, ils nuisent à la qualité de l'air intérieur par des émissions de formaldéhydes. Il est possible de traiter les revêtements organiques tels les parquets et lièges avec des vernis naturels, des cires ou des huiles dures. "
  • Les feuilles et carreaux de lièges sont fabriqués à partir de granulats de liège liés entre eux avec la résine du liège. Attention toutefois, certains matériaux comme le vinyle et les vernis polyuréthanes utilisés comme couche d'usure amoindrissent et mettent en péril la gestion intelligente de fin de vie des revêtements de liège. Il faut donc privilégier les protections, cires et vernis naturels qui permettront d'autant plus de préserver ses qualités acoustiques.
  • La provenance : Les bois labellisés PEFC ou FSC, assurent le consommateur que le bois a été prélevé en respect du renouvellement de la ressource. Dans un souci environnemental, les bois indigènes (Belgique ou Europe) sont préférables aux bois exotiques importés d'outre-mer.

Comment évaluer la valeur environnementale des revêtements de sol d'origine minérale ?

Par exemple : pierres, céramiques

  • La provenance : Le transport de pierres et céramiques sur de longues distances est très consommateur d'énergie. On favorisera donc les pierres ou céramiques d'origine géologique locale.
  • La pureté : Pour les revêtements de sol en pierre reconstituée, choisir une pierre reconstituée dont les débris et le liant sont purement minéraux. La fabrication des liants synthétiques émet de nombreux polluants souvent issus de la pétrochimie. Les pierres reconstituées à base de liants synthétiques ne peuvent pas être placées en décharge pour matériaux inertes et leur élimination doit être contrôlée.

Comment évaluer la valeur environnementale des tapis plains à fibres naturelles ?

  • La rétention des poussières et moisissures :

    Les tapis plains, y compris ceux à fibres naturelles, accumulent les poussières et créent un environnement favorable aux moisissures lorsque exposés à l'humidité. Un velours plus ras diminuera cet effet.

  • Le contenu en matériaux d'origine organique :

    Pour les tapis plains à fibre naturelles, on veillera à ce que le dossier soit également d'origine organique (jute, caoutchouc naturel). Pour rester biodégradable et recyclable, les fibres naturelles ne doivent pas être mélangées aux synthétiques. Si possible, choisir les matériaux qui ont été les moins transformés, de la production jusqu'au commerce.

  • Les teintures :

    Les teintures consomment et polluent de grandes quantités d'eau. À défaut d'assurance que les teintures sont biocompatibles, il est préférable de choisir les produits de couleur naturelle.

  • Éviter les additifs :

    La plupart des fibres naturelles, hormis la laine, résistent très mal aux taches. Les additifs chimiques qui sont ajoutés pour contrer cet effet nuisent à la santé et à l'environnement. On peut très bien se passer de ces additifs. Il suffit d'acheter un tapis plain qui n'en contient pas, et de l'installer à un endroit à faible risque.

Comment évaluer la valeur environnementale des revêtements de sol et tapis plains d'origine synthétique ?

Les velours à fibres synthétiques sont à éviter dans le bâtiment durable. Ils dégradent la qualité de l'air intérieur, sont peu recyclables et rarement recyclés et se dégradent très mal dans l'environnement.

Par exemple : vinyles et caoutchoucs synthétiques

  • L'impact sur l'ensemble du cycle de vie du produit : Les revêtements synthétiques engendrent de nombreux déchets et sous-produits de fabrication dont le recyclage est complexe. Leur fabrication consomme beaucoup d'énergie et leur traitement post-consommation dégage des substances nocives (chlores). Certains fabricants plus responsables prennent en charge le produit sur l'ensemble de sa vie utile. Il faut dans ce cas exiger des garanties effectives. Par exemple, il ne suffit pas qu'un tapis plain soit recyclable, il doit être effectivement recyclé ou repris par le fabricant.
  • Les émissions de polluants dans l'air : Des Composés Organiques Volatiles, toxiques, émanent des revêtements de sols synthétiques et affectent la santé des occupants. De plus, la pose de ces types des revêtements requiert souvent l'usage de colle, elle aussi nocive, dont les vapeurs continueront d'émaner à travers celui-ci. Dans le cas des tapis plains, l'émissivité de polluants dépend de leur dossier. Les tapis plains avec dossier en latex styrène/butadiène sont à éviter.

Le label " GuT " garantit que certains polluants n'ont pas été utilisés lors de la fabrication des textiles ou que leur présence est inférieure au seuil de détection (voir point ‘Labels et produits existants').

  • Les agents allergènes : La réaction allergique aux revêtements synthétiques est souvent conséquente aux substances irritantes dégagées dans l'air par ceux-ci. Le développement de moisissures et l'accumulation de poussières sont des facteurs allergènes en présence surtout dans les moquettes. Ce choix peut s'avérer désastreux lorsqu'un entretien rigoureux ne peut être assuré (espaces locatifs, entrées, sous-sols). Dans tous les cas, on préfèrera les moquettes hydrofuges qui ne retiennent pas l'humidité.
  • Les produits de traitement : De nombreuses moquettes reçoivent des traitements chimiques contre les taches, les moisissures, les odeurs, etc. Ces substances sont souvent irritantes et potentiellement nuisibles à la santé. Il faut les éviter.

Analyser la possibilité de recourir à des matériaux de récupération

Lors du choix du matériau de revêtement de sol, il est également possible d'opter pour des éléments de récupération : planchers en bois, carrelages en terre cuite / pierre / béton,...

Il existe un site internet listant les vendeurs professionnels de matériaux de récupération et dispensant de conseils à propos des matériaux de réemploi et de leur mise en œuvre : www.opalis.be

Carrelages, planchers,... de récupération, opalis

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Comment évaluer l'impact environnemental des revêtements de sol?

TOTEM est un outil qui évalue les impacts environnementaux des éléments et des bâtiments  tout au long de leurs cycles de vie. En comparant différentes variantes, le concepteur peut optimiser son projet en optant pour la solution ayant le plus faible impact environnemental.

Les variantes feront varier la composition (type de matériau, ou même matériau mais issu du réemploi) ou feront varier sa performance énergétique.

En partant d'une composition de base, TOTEM peut mettre en avant l'impact relatif de chaque matériau afin de permettre au concepteur d'identifier les points critiques où porter son attention.  

TOTEM_frBruxelles Environnement

Mais aussi d'autres données précises vous permettant d'analyser votre bâtiment en détail et d'améliorer sa conception en testant différente solutions.

Plus d'info sur totem-building.be et sur le dispositif TOTEM.