Les nœuds constructifs problématiques ont un impact sur les besoins d'énergie. Ils couvrent l'ensemble des endroits de l'enveloppe où peuvent apparaître des pertes thermiques supplémentaires. En effet, pour un bâtiment moyennement isolé, la perte de chaleur attribuable aux nœuds constructifs problématiques peut constituer 10 % des déperditions totales. Plus le bâtiment est isolé, plus ces défauts dans la couche isolante induisent des déperditions relatives importantes, qui peuvent représenter jusqu'à 25 % du total. C'est pourquoi la réglementation impose de tenir compte de l'influence de ces nœuds constructifs sur la performance thermique globale de l'enveloppe du bâtiment.
Pour chaque type de paroi (façades, toitures, sols), il existe des techniques différentes d'isolation avec des impacts différents sur les nœuds constructifs.
Pour plus d'informations sur les nœuds constructifs pour chaque type de paroi (façades, toitures, sols,...), voir Vue d'ensemble des dispositifs et l'annexe V de l'Arrêté du 21 décembre 2007
De plus, les nœuds constructifs peuvent être responsables de nombreux désagréments telles que des condensations localisées, qui peuvent être à l'origine du développement de champignons, d'inconfort, de surconsommation de chauffage, etc. Une bonne conception des nœuds constructifs est donc essentielle.
En rénovation, il est nécessaire de prendre en compte les nœuds constructifs problématiques existants et de veiller à ce qu'il ne deviennent pas un point faible de l'enveloppe. L'ajout d'un isolant sur un bâtiment existant peut créer ou maximiser les effets des nœuds constructifs existants. Les nœuds constructifs problématiques peuvent être identifiés de manière indirecte par le développement de moisissures localisées. Toutefois, ce n'est pas un indicateur fiable, car ces traces d'humidité peuvent être causées par d'autres sources (infiltration d'eau,…). Des méthodes plus scientifiques et préventives sont la mesure des températures de parois avec un thermomètre de surface et la thermographie. Cette dernière étude peut être réalisée uniquement si les écarts de températures entre l'intérieur et l'extérieur sont suffisants. Il n'est ainsi pas possible d'effectuer une thermographie durant les mois chauds de l'année.