Table des matières
- Mettre hors eau le tableau électrique et créer un réseau distinct pour les locaux inondables
- Mettre hors eau les installations de chauffage et d'eau chaude sanitaire
- Colmater les gaines des réseaux (électriques, téléphoniques, eau, gaz...)
- Installer des clapets anti-retour
- Utiliser des pompes intérieures pour rejeter l'eau
Les informations décrites dans cette page sont issues de la brochure « Inondations – Réduire la vulnérabilité des constructions existantes » publié par le Service Public de Wallonie / DGO 4, 2014.
Mettre hors eau le tableau électrique et créer un réseau distinct pour les locaux inondables
Corps du bâtiment ciblé : réseau électrique
Intérêt
L'objectif de la mesure consiste à limiter les dégâts au réseau électrique en réduisant la présence d'installations électriques dans les niveaux susceptibles d'être inondés.
La dissociation des circuits « inondables » des autres permet de conserver le circuit électrique en fonctionnement dans les parties « à sec ».
Description des travaux
Les circuits électriques susceptibles d'être inondés seront dissociés des autres circuits aux étages supérieurs. La coupure du circuit inférieur doit être facilitée par des indications claires (signalétique adaptée).
Le tableau électrique et le compteur doivent évidemment être installés dans les niveaux non inondables.
Dans l'étage inférieur de l'habitation, le câblage sera de préférence situé au plafond et les prises en hauteur. Les circuits des locaux inondables seront équipés d'un différentiel.
Mise en œuvre et recommandation
Ces modifications, simples de prime abord, nécessitent parfois la révision de l'ensemble du réseau électrique de l'habitation. Faites donc appel à un professionnel.
Les modifications apportées au réseau électrique devront faire l'objet d'une réception par un organisme agréé.
Le déplacement du compteur électrique sera réalisé par la société gestionnaire du réseau.
Coût de la mise en œuvre relativement moyen
Mettre hors eau les installations de chauffage et d'eau chaude sanitaire
Corps du bâtiment ciblé : chauffage
Intérêt
L'objectif de la mesure consiste à accélérer la remise en fonctionnement de l'installation en réduisant le risque de dégâts aux installations techniques de chauffage.
Description des travaux
Lorsque cela s'avère possible, les chaudières et chauffe-eau seront installés dans les niveaux non à risque d'inondation, y compris leurs tableaux électriques, circulateurs...
Lorsque cela s'avère impossible (pas de locaux adaptés), la chaudière pourra être surélevée, tout en veillant à la résistance et à la stabilité du socle créé. Les chaudières actuelles peuvent être envisagées dans leur modèle mural, ce qui permet de les placer à un niveau moins soumis aux inondations. Des chaudières au gaz peuvent par exemple être implantées au grenier.
Mise en œuvre et recommandation
Cette mesure doit être envisagée lors du remplacement de la chaudière.
La mise en œuvre de cette mesure nécessite l'intervention d'un professionnel. Elle peut entraîner des frais supplémentaires : nouvelle cheminée, modification des tuyauteries... qu'il est nécessaire d'évaluer avant l'entame des travaux.
Coût de la mise en œuvre relativement important
Colmater les gaines des réseaux (électriques, téléphoniques, eau, gaz...)
Corps du bâtiment ciblé : fourreaux techniques des niveaux exposés au risque d'inondation
Intérêt
L'objectif de la mesure consiste à empêcher la pénétration d'eau dans le bâtiment à travers les fourreaux (gaines) en attente ou les fourreaux accueillant les réseaux techniques.
Description des travaux
Dans les constructions contemporaines, l'entrée des réseaux d'électricité, eau ou téléphone est intégrée au sein de fourreaux de grand diamètre (90 ou 110 mm), créant d'importantes voies d'entrée potentielle d'eau.
Un colmatage systématique des gaines doit être réalisé sous peine d'anéantir le résultat attendu par l'application des précédentes mesures.
Des bouchons devraient être prévus afin d'étanchéifier les gaines. Ils peuvent être réalisés par un bétonnage ou la pose d'un capuchon étanche.
Il est bien entendu important de ne pas appliquer cette mesure aux tuyaux ne pouvant être colmatés (égout, ventilation...). Pour ces derniers, nous renvoyons vers les mesures 9 et 10.
Mise en œuvre et recommandation
Un inventaire des réseaux techniques permet de mettre en évidence les éventuelles voies d'entrée d'eau. Cette mesure demandera les conseils d'un professionnel afin de repérer les arrivées des fourreaux.
Coût de la mise en œuvre relativement faible
Installer des clapets anti-retour
Corps du bâtiment ciblé : réseau d'égouttage de l'habitation
Intérêt
L'objectif de l'installation de clapets anti-retour est d'empêcher l'eau sale pouvant provenir des drains, toilettes, égouts... d'entrer dans l'habitation.
Description des travaux
Le clapet anti-retour est un système autorisant la sortie d'eau des égouts mais empêchant la circulation d'eau en sens inverse (de l'extérieur vers l'intérieur). Différents modèles existent (à clapet guidé, à battant, à double battant, à bille, à disques concentriques). Ils peuvent être placés dans une chambre de visite extérieure (qui sera dans ce cas étanche) ou à l'intérieur, au droit de l'entrée de l'égout dans l'habitation.
Un entretien régulier effectué par un professionnel est indispensable.
Mise en œuvre et recommandation
La mise en place de ce type d'équipement devra généralement être confiée à un spécialiste et pourra nécessiter l'accord du concessionnaire du réseau d'assainissement. Un trop grand nombre de clapets sur un même réseau peut en effet avoir pour conséquence de mettre ce dernier en surpression en cas de crue (l'eau entrant en grande quantité dans les canalisations non suffisamment dimensionnées).
Il est nécessaire de vérifier la capacité de la canalisation à résister à la surpression créée. C'est pourquoi nous
recommandons de confier ces travaux à un spécialiste.
Coût de la mise en œuvre relativement moyen
Utiliser des pompes intérieures pour rejeter l'eau
Corps du bâtiment ciblé : équipements et installations techniques
Intérêt
L'objectif de la pompe intérieure est de permettre de contrôler le niveau d'eau à l'intérieur du bâtiment. La pompe permet notamment de contrôler l'infiltration autour des batardeaux et sous le bâtiment. Elle permet également un retrait plus rapide des eaux après l'inondation et facilite ainsi le nettoyage.
Description des travaux
La pompe sera installée à un point bas qui pourra être créé par le creusement d'une chambre de visite, toujours dans le local le plus bas de l'habitation. L'alimentation électrique et idéalement la commande de la pompe seront placées « hors eau », à un endroit accessible aux services de secours et aux habitants.
L'évacuation des eaux doit être prévue au-dessus du niveau exposé au risque d'inondation afin que cette dernière ne constitue pas un risque d'entrée d'eau.
Mise en œuvre et recommandation
L'installation d'une pompe ne nécessite pas de travaux lourds.
En période de montée d'eau, il peut être dommageable de lutter contre des niveaux dépassant 70 cm car
cela peut conduire des parois à la rupture (châssis par exemple).
De même, il est important de ne pas pomper trop vite à la fin de l'inondation. Le sol gorgé d'eau et l'utilisation d'une pompe pourraient en effet entraîner des tassements différentiels autour du logement.
Coût de la mise en œuvre relativement faible
Pensez à vérifier régulièrement et à l'approche d'évènements pluvieux, le bon fonctionnement de la pompe.
Préférez une pompe à amorçage et allumage automatique. Cette précaution évitera des désagréments en cas d'absence d'occupant durant l'inondation. »