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Objectifs

Base réglementaire et bonne pratique ★

Toute installation de récupération des eaux pluviales doit respecter le Règlement Régional d'Urbanisme (RRU), les Règlements Communaux d'Urbanisme (RCU) si d'application et doit être conforme aux « prescriptions techniques pour les installations intérieures » établies par la fédération belge du secteur de l'eau (Belgaqua).

Dans sa version actuelle, le RRU prévoit son dimensionnement sur la base d'un volume de 33 l/m² de surface de toiture en projection horizontale.

Etant donné que le dimensionnement d'une citerne dépend d'une multitude de paramètres, on pourra déroger au volume de 33 l/m² en justifiant le choix du volume de la citerne sur base d'une note de dimensionnement permettant de définir l'optimum technico-économique répondant aux besoins du projet (voir « Minimum conseillé »).

Minimum conseillé ★★

Pour réaliser un projet durable, il convient que l'installation intègre les principes :

En construction neuve...

Optimiser le volume de la citerne de récupération d'eau de pluie :

La citerne dimensionnée sur base d'un volume de 33 litres/m² de surface de toiture devra être utilisée pour alimenter au moins 50% des chasses d'eau des WC ou pour un autre usage proche (en termes de quantité d'eau utilisée).

A noter que ce volume pourra convenir, par exemple, pour alimenter les chasses d'eau des WC d'un bâtiment de logements collectifs ou de bureaux de 3 à 4 niveaux (R+2 ou R+3), disposant d'une toiture en pente ou d'une toiture plate avec membrane d'étanchéité (coefficients d'écoulement de +/-80%) mais ne conviendra plus lorsque l'un des paramètres suivants varie :

  • La surface de récolte des eaux pluviales ;
  • la densité d'occupation : bâtiments élevés ou avec une forte densité d'occupation par m² ;
  • le type de besoins diffère : WC, urinoirs, lessive, procédé de fabrication,…
  • le type de revêtement de toiture : toiture en pente, toiture plate, plantée, avec du gravier,…

Pour répondre au mieux aux besoins du projet, le dimensionnement du volume de la citerne devra être optimisé pour rencontrer l'optimum technico-économique. Ce volume pourra déroger au volume de 33 l/m² défini par la réglementation si l'on justifie ce choix par une note de dimensionnement.

Viser un taux de couverture par de l'eau de pluie de +/-10 à 20% des besoins totaux en eau après optimisation des besoins (choix d'équipements performants pour les postes couverts par de l'eau de pluie).

Si les conditions sont réunies (sol infiltrable, hauteur de la nappe phréatique, localisation de la citerne,…), infiltrer le trop-plein de la citerne de récupération d'eau de pluie par un massif d'infiltration ou un puits d'infiltration (voir le dossier | Gérer les eaux pluviales sur la parcelle).

En rénovation…

L'approche et les objectifs pourront être différents en prenant en compte les contraintes induites par le bâtiment existant :

  • le réseau d'évacuation des eaux pluviales existant : en fonction de la position des descentes d'eau pluviales, de leur raccordement au réseau d'assainissement collectif, etc. le potentiel de récupération d'eau de pluie pourrait être fortement réduit et le choix de localisation de la citerne limité ;
  • la faisabilité d'implantation d'une citerne de récupération d'eau de pluie : soit au niveau des abords (accessibilité pour le placement d'une citerne préfabriquée ou possibilité de réaliser une citerne coulée sur place), soit au niveau du sous-sol (espace disponible).
  • l'accessibilité des trémies ;
  • la surface de toiture disponible.

Le taux de couverture des besoins pourra être revue à la baisse en fonction de ces contraintes.

Optimum ★★★

Viser un taux de couverture par de l'eau de pluie de +/-25 à 50% des besoins totaux en eau après optimisation des besoins (choix d'équipements performants pour les postes couverts par de l'eau de pluie). Par exemple, en remplaçant par de l'eau de pluie l'ensemble des besoins en eau des chasses des WC, des urinoirs et d'un autre poste (lessive, entretien des abords, entretien du bâtiment);

Voir aussi le dossier | Faire un usage rationnel de l'eau.

Si les conditions sont réunies (sol infiltrable, hauteur de la nappe phréatique, localisation de la citerne,…), infiltrer le trop-plein de la citerne de récupération d'eau de pluie par un massif d'infiltration ou un puits d'infiltration en prévoyant un volume suffisant pour temporiser l'ensemble des pluies d'orage au niveau du dispositif d'infiltration (voir le dossier | Gérer les eaux pluviales sur la parcelle).

Réduire les consommations électriques de l'installation tout en garantissant la qualité de l'eau de pluie récupérée :

  • Implantation de la citerne par rapport aux points de puisage : réduire le fonctionnement des pompes en utilisant préférentiellement la gravité pour alimenter les points de puisage, en centralisant la position de la citerne de récupération d'eau de pluie par rapports aux utilisations ;
  • Situation du niveau le plus bas desservi par rapport à la position de l'égout pour éviter les pompes de relevage ;
  • Régulation du fonctionnement des équipements : aérateurs de citerne, pompes, etc. pour en limiter les heures de fonctionnement.