Eléments de choix durable

Synthèse des éléments de choix durable

Le tableau ci-dessous synthétise les différents aspects développés dans la partie ‘Eléments du choix durable' pour chaque dispositif. Il a pour objectif d'orienter le choix du concepteur.

Ces données sont cependant à nuancer, car légèrement variables en fonction des cas.

Aspects environnementaux

Impact environnemental du fluide caloporteur

Dans le cadre du présent dossier, on considérera principalement l'impact environnemental du fluide caloporteur. Pour ce qui est des vecteurs énergétiques (gaz, bio-masse, HFCs,…), le lecteur se référera aux dossiers Choisir le meilleur mode de production et de stockage pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire et Refroidissement  : choisir le meilleur mode de production en utilisant des sources renouvelables, qui s'attardent plus sur les installations de production de chaleur et de refroidissement.

Dans le contexte des bâtiments énergétiquement performants, les besoins à couvrir pour assurer le confort thermique sont parfois tellement faibles que l'on peut être tentés de choisir des émetteurs fonctionnant à l'électricité (batteries de chauffe électriques, radiateurs électriques,…). L'avantage principal de cette solution est d'éviter la mise en œuvre de réseaux hydrauliques ou aérauliques qui peuvent parfois s'avérer complexes ; ainsi que l'inertie des systèmes électriques qui est généralement très faible. Si l'intérêt technique peut sembler « évident », il convient ici de souligner que l'impact environnemental d'un tel choix est important. En considérant le facteur de conversion en énergie primaire de l'électricité (2,5), les émissions de CO2 correspondantes seront en général supérieures à celles produites par un système classique à l'eau, malgré les rendements de distribution plus faibles de ce type d'installation.

Aspects économiques

Systèmes combinés chaud-froid

Un des avantages des systèmes permettant l'émission de chaud et de froid est la diminution du coût des installations (un seul émetteur permettant de satisfaire le confort d'été et d'hiver). Il est néanmoins important d'examiner la faisabilité technique d'une telle solution, notamment sur base des besoins à assurer (le système permet-il de répondre tant aux besoins de chaud qu'aux besoins de froid du local dans lequel il se trouve ? Un double réseau de distribution peut-il être intégré dans le bâtiment ?) et des possibilités de régulation (quelles sont les mesures à mettre en œuvre pour éviter la destruction d'énergie, quelles sont les implications au niveau de la régulation (accessoires, software,…), quel régime de fonctionnement à l'entre-saison ?). Ces aspects sont détaillés dans le dossier Concevoir une installation de chauffage efficace.

Rentabilité de la régulation

En comparaison avec l'économie d'énergie engendrée, le placement de matériel de régulation est toujours rentable. Il est difficile d'avancer des investissements, vu la diversité de solutions techniques possibles. Mais il est certain que l'investissement à consentir pour bénéficier d'une régulation de qualité est récupéré en quelques années seulement.

Prenons l'exemple d'un bâtiment de 1 000 m², consommant sans régulation particulière 24 000 m³ de gaz/an. Une régulation complète de qualité permettrait une économie de l'ordre de 25 %, soit 6.000 m³ de gaz/an ou 4.800 €. Or, l'investissement pour une solution de gestion complète de grande qualité serait, au maximum, de l'ordre de 12.000€. De cette somme, seuls 6.000 à 7.000 € doivent être considérés comme un surcoût lié à la qualité de l'installation, par rapport à une solution « minimaliste ».Il y a donc un intérêt évident à envisager une régulation de qualité dès l'élaboration du projet.

Aspects socio-culturels

Confort acoustique

La question du confort acoustique se pose principalement au niveau du choix des émetteurs : dans les locaux, les utilisateurs du bâtiment sont en contact rapproché avec ces éléments ; il convient donc de choisir des éléments aussi silencieux que possible. Ce critère sera essentiel pour les émetteurs munis d'éléments motorisés (ventilateurs, compresseurs,…), il se retrouve généralement sur les fiches techniques du fabricant.

Les systèmes nécessitant une accessibilité à la masse thermique, tels que l'activation du noyau de béton, peuvent également poser problème en termes de confort acoustique, car les faux-plafonds (souvent acoustiques) sont dès lors proscrits.

Le dossier Assurer le confort acoustique des bâtiments détaille les points d'attention liés au confort acoustique ; le dossier Concevoir un système de ventilation énergétiquement efficace revient sur les critères acoustiques liés aux installations de ventilation.

Arbitrage

En ce qui concerne les installations techniques, on veillera non seulement à choisir les systèmes en fonction de leur efficacité énergétique (correspondance des unités terminales avec le système de production, limitation des pertes de charge au niveau du réseau de distribution, régulation adaptée aux techniques mises en œuvre) mais également à ne pas détériorer le confort thermique . Assurer le confort des occupants est en effet une priorité dans un bâtiment qui se veut durable.

Ces deux aspects sont tout à fait conciliables en :

• installant les équipements nécessaires pour assurer le confort dans les conditions d'exploitation extrêmes (température chaude/froide, taux d'occupation élevé / faible)
• mais complétés d'une régulation efficace qui donne la possibilité d'adapter le fonctionnement du bâtiment en fonction des conditions extérieures et des conditions d'utilisation.

Le confort acoustique doit également être pris en compte dans le choix des systèmes mis en œuvre. Un système performant au niveau énergétique et/ou du confort thermique doit également pouvoir répondre aux critères de confort acoustique définis dans le local concerné.