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Enjeux et démarche

Enjeux

Le cycle de l'eau est principalement mû par le soleil et la gravité de la Terre. Ils donnent à l'eau l'énergie nécessaire pour circuler à la surface du globe via les mécanismes d'évapo-transpiration, de précipitation, de ruissellement et d'infiltration. L'urbanisation, le développement des industries et du réseau de voiries, l'augmentation de la démographie et les modifications des mœurs en matière d'eau perturbent le cycle naturel de l'eau.

L'imperméabilisation et l'urbanisation croissantes couplées à l'augmentation de l'intensité des orages provoquent de plus en plus l'inondation des infrastructures publiques et privées. Le ruissellement, la pollution et le pompage perturbent le cycle naturel de l'eau. L'évacuation rapide des eaux de pluies vers l'égout l'empêche de s'infiltrer et de recharger les nappes phréatiques.

Cycle anthropique de l'eau

Cycle anthropique de l'eau (petit cycle de l'eau)© Bruxelles Environnement

Cycle naturel de l'eau

Cycle naturel de l'eau (grand cycle de l'eau)© Bruxelles Environnement

Une gestion intégrée de l'eau est indispensable afin de prévenir les inondations et la pollution des eaux de surface et des sols ainsi que pour alimenter les nappes phréatiques. Les eaux pluviales seront gérées par des dispositifs spécifiques, appelés dispositifs de gestion des eaux pluviales (voir Choisir > Vue d'ensemble des dispositifs) dont l'écriture simplifiée « DGE » sera utilisée dans la suite de cette fiche.

Elle aura pour objectifs de :

  • Réduire le volume des eaux de ruissellement pour : alléger la charge des infrastructures collectives d'assainissement existantes (égouts, collecteurs, stations d'épuration), limiter l'érosion, les inondations, l'assèchement des nappes phréatiques, la dilution des eaux usées et le grossissement de la quantité des eaux usées à traiter, …
  • Réduire la pollution de l'eau pour limiter l'asphyxie des eaux de surfaces, la pollution des cours d'eau, des mers et des nappes phréatiques, la pollution des sols, la perte de la biodiversité, et bien sûr d'obtenir en retour une eau de meilleure qualité. Pour cela, limiter la pollution à la source et dépolluer l'eau de pluie avant de la rejeter dans le milieu naturel est indispensable.

Démarche

Gérer le volume

Les volumes d'eau de pluie rejetés hors de la parcelle doivent être gérés pour limiter les impacts sur les parcelles avales. L'eau de pluie doit donc être absorbée en priorité sur la parcelle et le rejet à l'égout est toujours à envisager en dernier, quand les autres possibilités sont épuisées.

Réduire les débits de pointe

Pour éviter les inondations et l'érosion des sols, le système doit permettre de réduire les débits de pointe et d'écrêter les variations de débits des eaux pluviales, en les évacuant à faible débit au-delà de l'averse.

Privilégier l'eau de pluie

Certains usages, comme les sanitaires, l'arrosage ou le lessivage, ne nécessitent pas d'eau potable. L'installation doit donc permettre de privilégier pour cela l'utilisation de l'eau de pluie récupérée sur la parcelle.

Favoriser l'infiltration

Pour recharger les nappes phréatiques, l'eau doit être prioritairement infiltrée, directement ou après rétention. Infiltrer l'eau ne sera cependant possible que si le sol est infiltrable, c'est-àdire qu'il remplit certaines conditions liées, comme sa perméabilité ou sa non-pollution, qui doivent être vérifiées, notamment, par un test de perméabilité.

Améliorer la qualité de l'eau rejetée

Qu'il s'agisse d'un rejet à débit régulé dans les eaux de surface, qui permet de renforcer le maillage bleu, ou d'un rejet à l'égout, il faut limiter la pollution de l'eau tout au long de son parcours et améliorer sa qualité avant de la rejeter dans le milieu naturel ou vers le réseau public.

Mettre en valeur le trajet de l'eau

Rétablir de façon visible le cheminement de l'eau de pluie permet de mettre en place des dispositifs visuels compatibles avec d'autres usages.

Dernière révision le 14/12/2023