Retour à

Elements de choix durables

Aspects environnementaux

Limitation des nuisances de voisinage

D'un point de vue général, toute mesure visant à limiter la pollution électromagnétique dans le bâtiment contribue à diminuer la valeur des champs électriques et magnétiques dans lesquels est plongé notre environnement (électrosmog). En ville particulièrement, vu la densité de population et la promiscuité, c'est également le voisinage immédiat qui bénéficie des mesures de réduction.

C'est particulièrement vrai en cas d'appartements superposés dans les vieilles habitations, où par exemple, les plafonniers d'un niveau influencent le plancher du niveau supérieur.

Consommation raisonnée

Se poser la question des nuisances électromagnétiques, c'est également s'interroger sur la pertinence de nos modes de consommation :

  • limiter le nombre d'appareils et gadgets qui encombrent nos domiciles diminue notre empreinte environnementale ;
  • couper les sources de pollution en diminuant le temps d'allumage et les consommations de veille diminue globalement la consommation d'énergie.

Impact des matériaux

L'utilisation de certains composants d'une installation saine peut éventuellement occasionner un surcroît de déchets :

  • la longueur du tracé des chemins de câbles est à évaluer ;
  • le blindage occasionne plus de métal dans l'installation (heureusement recyclable en fin de vie) ;
  • l'interrupteur automatique de champ (IAC) et la domotique comportent des composants électroniques.

Aspects économiques

Une installation saine ne présente pas nécessairement de surcoût important par rapport à une installation classique. Tout dépend des choix de technologies mises en œuvre pour rencontrer les objectifs.

L'approche globale est difficilement quantifiable. Elle consiste à étudier et optimiser soigneusement le tracé dès la conception. Quelques mètres de câbles, l'un ou l'autre coffret répartiteur ou de la main d'oeuvre supplémentaires sont ainsi à prendre en compte.

S'il s'agit par contre de blinder quelques circuits, il faudra prendre en compte un surcoût de 50 à 100 % pour les éléments concernés : coût du câble (qui varie suivant le cours du cuivre), coût des boîtiers, etc.

Avec des équipements de type Interrupteur automatique de champ (IAC), c'est un surcoût de 150 à 200 € (hors main d'œuvre) qu'il faut prendre en compte, pour chaque circuit protégé. Si on ne cible pas, il est donc possible de se retrouver rapidement avec un surcoût de plusieurs milliers d'euros.

Il est donc fondamental de se poser les questions du niveau de protection souhaité, et de bien identifier les besoins.

Aspects sanitaires

La détermination de l'impact des champs électromagnétiques sur la santé est un exercice extrêmement complexe. A l'heure actuelle, les avis divergent quant à la nature et à l'ampleur des effets. Quoiqu'il en soit, les experts sont de plus en plus nombreux à attirer l'attention du public et à recommander la plus grande prudence. Les rapports scientifiques se multiplient et mettent en avant les nuisances potentielles découlant de l'usage intensif des technologies de télécommunication ou des équipements électriques. Ces études renforcent la présomption de risque et appellent à adopter la plus grande prudence.

Les experts parlent d'effets biophysiques directs et d'effets indirects.

Les effets directs sont les effets sur l'organisme humain directement causés par sa présence dans un champ électromagnétique. Il s'agit :

  • des effets « thermiques » tels que l'échauffement des tissus dû à l'absorption par ces derniers d'une partie de l'énergie provenant des champs électromagnétiques ;

  • des effets « non thermiques » tels que la stimulation des muscles, des nerfs ou des organes sensoriels dans les cas de l'exposition aux valeurs les plus élevées, mais également des effets potentiels encore à l'étude dans le cas d'une exposition prolongée à des valeurs plus réduites (activité enzymatique, métabolisme cellulaire, fonctions immunitaires, lésions génétiques, etc.) ;

  • des courants induits dans les membres.

Les effets indirects sont causés par la présence d'un objet dans un champ électromagnétique et pouvant entraîner un risque pour la sécurité ou la santé, tels que:

  • une interférence avec des équipements et dispositifs médicaux électroniques, y compris des stimulateurs cardiaques et d'autres implants ou dispositifs médicaux portés à même le corps ;

  • des courants de contact.

Dans l'état actuel de la recherche, les champs magnétiques d'extrêmement basse fréquence ont été classés par le C.I.R.C (Centre International de Recherche sur le Cancer) en catégorie 2B «cancérogènes humains possibles», les champs magnétiques statiques sont dans la catégorie « inclassables » (catégorie 3). En outre, depuis 2011, les champs électromagnétiques de radiofréquence ont également été classés par le C.I.R.C en catégorie 2B, mais ne concerne que les ondes radiofréquence émises par les téléphones sans fil.

Enfin, ajoutons que l'aspect santé peut être perçu différemment suivant les individus. Un certain nombre d'individus se disent « électrosensibles » ou victimes « d'électrosensibilité » parce qu'ils perçoivent des effets physiologiques attribués aux phénomènes électromagnétiques de manière beaucoup plus sensible que le reste de la population. Des recherches sont en cours pour mieux connaître cette pathologie émergente et mieux la caractériser.

Aspects comportementaux

Notre société moderne apporte son lot de confort engendrant, revers de la médaille, ses nuisances : pensons aux moyens de transport, à la mécanisation, à l'abondance alimentaire, etc. L'électricité et les télécommunications n'échappent pas à cette tendance et en sont même particulièrement représentatives.