Ces étapes de conception se consacrent uniquement au puits canadien à air.
L'installation d'un puits canadien est envisageable à deux conditions :
- le terrain doit être suffisamment étendu. En effet, il doit être possible de placer des conduites de 15 à 40 mètres, si possible proches du bâtiment et non sous le bâtiment (perte d'efficacité du refroidissement).
- le puits canadien doit être raccordé à un système de ventilation de type C ou D. En effet, compte tenu des pertes de charge occasionnées par le puits canadien, il est fortement recommandé de l'associer à un système de ventilation mécanique. Si le puits canadien est utilisé uniquement pour le refroidissement, on pourrait envisager un système de ventilation complètement naturelle, à condition que le tirage thermique soit suffisant (voir dispositif Free-cooling, page Mouvement d'air à l'origine des débits d'air de ventilation). Cependant, il serait fort dommage de ne pas utiliser le puits canadien en hiver pour préchauffer l'air.
La conception d'un puits canadien passe par les étapes suivantes :
- Déterminer les caractéristiques d'échange thermique du sol
- Dimensionner (implantation et profondeur, prise d'air, configuration du tracé, diamètres) le puits canadien en fonction des caractéristiques du sol, des débits d'air neuf à rafraîchir et de l'espace disponible du terrain, tout en tenant compte des pertes de charge. En milieu urbain dense, il peut s'avérer nécessaire d'effectuer un zonage du bâtiment pour limiter les débits d'air à rafraîchir.
- Définir les équipements du puits canadien : filtres, bac à condensats, grille de protection pour la prise d'air, by-pass,...
- Optimiser la régulation...
On essaiera de concevoir un puits canadien permettant une efficacité de 80%, c'est-à-dire que 80% de la différence de température entre le sol et l'air extérieur sont transmis à l'air entrant dans le puits canadien. La conception visera à éviter des consommations supplémentaires de ventilateur excessives.