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Réaliser une étude de préfaisabilité

En première approche, la préfaisabilité de la récupération d'eau de pluie peut être identifiée par un indicateur de faisabilité, la compacité hydraulique d'un bâtiment en rapport avec ses besoins en eau :

Lien entre la densité d'occupation, la surface de collecte et le dimensionnement de la citerne de de récupération

figure6.jpg source : MATRIciel

  • Si on a une compacité hydraulique forte  (immeuble de logements de taille importante, immeuble de bureaux, hall de fabrication compact avec de grands besoins d'eau).

    Pour optimiser le fonctionnement et la taille de la citerne, il faut, par exemple :

    • Envisager la récupération d'eau à partir d'autres surfaces de collecte présentes sur le site, ne pas avoir recours à des toitures vertes ou à d'autres revêtements de toitures qui limitent la récupération, etc.
    • Ou envisager de compléter la part d'eau non potable par une autre source alternative : par exemple, les eaux grises après épuration, etc.
    • Ou réduire les besoins qui seront remplacés par de l'eau de pluie : limiter la récupération d'eau de pluie à certains postes (uniquement pour alimenter les chasses des WC), ou envisager des équipements encore plus performants (chasses de WC 2-4 litres plutôt que 3-6 litres), etc.
  • Si on a une compacité hydraulique faible : Il y a trop d'eau de pluie collectée par rapport aux besoins de l'activité. Le volume d'eau de pluie collecté n'est pas entièrement valorisé : débordements excessifs. La citerne n'est jamais vide, ce qui n'est pas idéal (stagnation de l'eau, risque de fermentation, accumulation possible de particules,…). Pour optimiser la taille de la citerne, il faut :

    • Soit réduire la surface de collecte. Dans ce cas-là, on envisagera l'infiltration directe de l'eau provenant des surfaces qui ne seront pas raccordées à la citerne de récupération d'eau de pluie en prenant soin de la qualité pluviale collectée ;
    • Soit augmenter les besoins remplacés par de l'eau de pluie. On peut ainsi envisager l'utilisation de l'eau de pluie pour d'autres postes. Par exemple, dans les bâtiments tertiaires ou industriels pour des procédés de fabrication (papeterie, buanderie…) ou envisager la potabilisation de l'eau pour augmenter la plage des besoins couverts (même si ce n'est pas la priorité).