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Fixer des objectifs d'économies d'eau et chiffrer l'impact des mesures retenues sur les besoins

Exemples de mesures d'économies d'eau

Dans les logements

Les tableaux ci-dessous indiquent les mesures d'économies d'eau potable et le potentiel d'économie d'eau attendu par poste (pourcentage d'économie d'eau par rapport à la base) pour un scénario de consommation d'eau proche de la moyenne belge.

Poste

Scénario de base

Scénario amélioré

Scénario optimum

Conception des réseaux

simplicité, centralisation, choix de matériaux adaptés, calorifugeage des conduits, suivi régulier des consommations d'eau, etc.

réduction centralisée de la pression

réducteurs de pression décentralisés, position des préparateurs ECS par rapport aux puisages, etc.

Rinçage des toilettes

Équipements de base : peu performants

chasses d'eau économes (par ex. 3-6 litres)

-50%

Recours à une eau alternative possible

-90 à 100%

Hygiène corporelle (douches)

pommeaux de douche et robinets économes

-59%

Idem scénario

Contraintes sanitaires : pas de recours à une eau alternative

Lessive

machine à laver performante  -33%

Recours à une eau alternative possible

-90 à 100%

Vaisselle

lave-vaisselle performant 

-44%

Idem scénario

Contraintes sanitaires : pas de recours à une eau alternative

Entretien (abords et intérieur)

-

-

Recours à une eau alternative possible

-90 à 100%

Fuites

Présentes : pas de détection, ni de suivi des consommations

détection et suivi des fuites

-100%

Total

BASE

-46%

-70 à 80%

En détail 

Scénario de base (1)

Scénario amélioré (2)

Scénario optimum (3)

%

[litres/jour/personne]

réduction

l/p/j

réduction

l/p/j

Rinçage des toilettes

33,5%

36

-50%

18

-100%

0

Lessive

10,5%

11

-33%

7,5

-33%

7,5

Boisson et alimentation

4,5%

5

0%

5

0%

5

Vaisselle

6,5%

7

-44%

4

-44%

4

Hygiène corporelle (douches)

36%

39

-59%

16

-59%

16

Entretien (abords et intérieur)

7,5%

8

0%

8

-100%

0

Fuites

1,5%

1,5

-100%

0

-100%

0

Total

100%

108 l/p/j

-46%

59 l/p/j

-70%

32,5 l/p/j

(1) Dans le scénario de base, on considère :

- rinçage des toilettes avec des chasses d'eau de 9 litres, 4x/jour ;

- machine à laver peu performante : 60 litres par cycle ;

- Lave-vaisselle peu performant : 18 litres/cycle ;

- Pommeau de douche sans régulation du débit : 10 litres/minute si pression à 1 bar, jusqu'à 17litres par minute à une pression de 3 bars.

(2) Dans le scénario amélioré, on considère :

- rinçage des toilettes avec des chasses d'eau de 3-6 litres, 2x/jour 3litres et 2x/jour 6litres ;

- machine à laver performante : 40 litres par cycle ;

- Lave-vaisselle performant : 10 litres/cycle ;

- Pommeau de douche avec régulation de débit dynamique : 4 litres/minute si pression à 1 bar, jusqu'à 6-8litres par minute à une pression de 3 bars.

(3) Dans le scénario optimum, on considère que l'eau de pluie remplace complètement les besoins des chasses des WC et de l'entretien du bâtiment et des abords par une eau alternative à l'eau potable, la surface de toiture disponible par habitant étant rarement suffisante pour permettre d'étendre la plage de couverture des besoins par de l'eau de pluie (voir dossier Récupérer l'eau de pluie).

Pour les bureaux

Les tableaux ci-dessous reprennent les mesures d'économies d'eau potable et le potentiel d'économie d'eau attendu par poste (pourcentage d'économie d'eau par rapport à la base). Dans l'hypothèse proposée, une eau alternative à l'eau potable couvre uniquement l'entretien et les chasses des WC et des urinoirs.

Poste

Scénario de base

Scénario amélioré

Scénario optimum

Conception des réseaux

simplicité, centralisation, choix de matériaux adaptés, calorifugeage des conduits, suivi régulier des consommations d'eau, etc.

réduction centralisée de la pression

réducteurs de pression décentralisés, position des préparateurs ECS par rapport aux puisages, etc.

Rinçage des toilettes

Équipements de base : peu performants

WC économes (par ex. 3-6 litres)

Urinoirs économes (1-3 litres par rinçage)

-32%

Recours à une eau alternative possible

-90 à 100%

Urinoirs

Lavabos

robinets économes 

-50%

Idem scénario

Contraintes sanitaires : pas de recours à une eau alternative

Vaisselle

lave-vaisselle performant 

-44%

Hygiène corporelle (douches)

pommeaux de douche économes

-50%

Entretien (abords et intérieur)

-

-

Recours à une eau alternative possible

-90 à 100%

Fuites

Présentes : pas de détection, ni de suivi des consommations

détecteur de fuites avec coupure automatique hors occupation (par exemple pour les blocs sanitaires)

-100%

Total

BASE

-33%

-60 à 80%

En détail 

Scénario de base (1)

Scénario amélioré (2)

Scénario optimum (3)

%

l/p/j

réduction

l/p/j

réduction

l/p/j

Rinçage des toilettes (WC)

34%

12

-32%

8

-100%

0

Urinoirs

12%

8

-75%

2

-100%

0

Lavabos

17,5%

6

-50%

3

-50%

3

Vaisselle

16%

5

-44%

3

-44%

3

Douches

4,5%

1-2

-50%

0,75

-50%

0,75

Entretien (abords et intérieur)

15,5%

5

0%

5

-100%

0

Fuites

0,5%

0,5-1

-100%

0

-100%

0

Total

100%

38 l/p/j

-42%

22 l/p/j

-60 à 80%

7 l/p/j

(1) Dans le scénario de base, on considère :

- rinçage des toilettes avec des chasses d'eau de 9 litres, 1,3x/jour (moyenne d'utilisation des chasses reprise dans le référentiel BREEAM);

- rinçage des urinoirs avec des chasses d'eau non régulées de 4 litres par rinçage, 2X/jour ;

- lavabos avec des robinets sans régulation de débit : 12 litres par minutes, 2,5X/jour ;

- lave-vaisselle peu performant : 18 litres/cycle ;

- douches : on compte qu'il y a +/-4 à 6% de cyclistes et autres joggeurs dans les bureaux. Sur ces personnes, on considère que seulement 1/3 prennent leur douche au sein des bureaux. Cela représente donc +/-2% des employés.

(2) Dans le scénario amélioré, on considère :

- rinçage des toilettes avec des chasses d'eau de 3-6 litres, 1,3X/jour (moyenne d'utilisation des chasses reprise dans le référentiel BREEAM);

- rinçage des urinoirs avec des chasses d'eau limitées à 1 litre par rinçage, 2X/jour ;

- lave-vaisselle performant : 10 litres/cycle ;

- lavabos avec des robinets à régulation de débit : 6 litres par minutes, 2,5X/jour ;

- pommeau de douche avec régulation de débit dynamique : hypothèse d'utilisation identique au scénario précédent.

(3) Dans le scénario optimum, on considère que l'eau de pluie remplace complètement les besoins des chasses des WC et de l'entretien du bâtiment et des abords par une eau alternative à l'eau potable. Attention que cette hypothèse est rarement vérifiée dans les bâtiments tertiaires qui ont des grands besoins d'eau par rapport à la surface de collecte disponible (voir dossier Récupérer l'eau de pluie).

Le même type d'exercice peut être réalisé pour les bâtiments industriels . Dans les halls de stockage, les résultats seront forts proches des économies d'eau attendues dans le tertiaire hormis le poste des douches. Les bâtiments avec procédé de fabrication nécessitant de l'eau auront un profil particulier de besoins et dépendent fortement du type de processus.

Evaluer le potentiel d'approvisionnement alternatif

Voici les flux potentiellement valorisables que l'on peut retrouver dans un bâtiment en Région de Bruxelles-Capitale :

  • Les eaux pluviales , après filtration, peuvent être :

    • réutilisées dans le cycle de consommation des bâtiments pour des usages pouvant aller jusqu'à la potabilisation (attention malgré tout à la qualité sanitaire difficile à maintenir pendant le stockage : voir dossier Récupérer l'eau de pluie). A noter que la potabilisation ne sera pas la priorité en termes d'efficacité et de bilan environnemental de l'eau ainsi récupérée.
    • infiltrées pour permettre une recharge des nappes phréatiques.
  • Les eaux grises (eaux de lavages : lavabos, douches, machines à laver, eaux de procédés de fabrication légers, eaux de lavages des véhicules,…) peuvent être recyclées au même titre que les eaux pluviales en nécessitant un traitement plus ou moins poussé.
  • Les eaux noires  :

    • Les urines peuvent être séparées à la source, traitées (hygiénisation) et revalorisées comme fertilisant (apport de minéraux importants) dans l'horticulture, l'agriculture, l'aquaculture ou comme amendements pour les abords (après traitement).
    • Les matières fécales peuvent être compostées :

      • permettre la récupération d'un biogaz qui pourrait être valorisé ;
      • après digestion en anaérobie et compostage, elles peuvent servir d'engrais pour des plantations ou en agriculture (bon rapport azote/carbone). Ainsi le cycle des nutriments est refermé. Cependant, un contrôle de ce type de valorisation est nécessaire car ces matières contiennent, notamment, des métaux lourds, des germes pathogènes et des micropolluants organiques ou inorganiques. En l'absence de dispositions réglementaires et de contrôle, celles-ci peuvent présenter un danger pour l'environnement, ainsi que pour l'homme par leur transfert éventuel dans la chaîne alimentaire.
    • Mélangées, les eaux noires (eaux fécales : WC et urinoirs) peuvent être recyclées moyennant un traitement approprié. Le suivi du maintien de la qualité sera plus ou moins important en fonction des usages (voir dossier Améliorer la gestion des eaux usées sur la parcelle).
Dernière révision le 27/09/2016