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Eléments de choix durable

Synthèse des éléments de choix durable

Pour certaines typologies de bâtiments, l'accessibilité est une exigence obligatoire et règlementaire (voir Objectifs). Pour un projet non soumis à une obligation de ce type, concevoir un bâtiment visitable et/ou adaptable peut être plus ou moins pertinent. Les avantages et inconvénients des dispositifs sont  présentés sans privilégier une solution sur une autre, le choix relevant essentiellement du projet et des usagers.

Aspects environnementauxAspects économiquesAspects socioculturels
Durée de vie du bâtiment et réduction des déchetsLocali-
sation
Coût d'investis-
sement
Réduction des coûts liés à l'adaptationCoût collectifIntégration, autonomie et plaisireCulture et respectDimension éthique
Signalétique image7.jpeg

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Eclairage image8.jpeg

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Equipements de l'entrée image9.jpeg

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image10.jpeg Place de stationnement réservée

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Voie d'accès, cheminement horizontaux image11.jpeg

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Escalier image12.jpeg

Dénivellation à faible pente image13.jpeg

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Ascenseur image14.jpeg

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Elévateur à plate-forme image15.jpeg

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Porte image16.jpeg

Cuisine image17.jpeg

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Chambre image18.jpeg

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Salle de bain image19.jpeg

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Toilette image20.jpeg

Cabine d'essayage image21.jpeg

Salle d'attente / Zone de repos image22.jpeg

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Guichet image23.jpeg

Boucle à induction magnétique (BIM) image24.jpeg

⚫⚫ Impact important

⚫ Impact moyen

⚊ Aucun impact

Aspects environnementaux

Durée de vie du bâtiment et réduction des déchets liés à l'adaptation

Un bâtiment adaptable confère à l'édifice un durée de vie plus longue et valorise, aussi longtemps que possible son investissement environnemental consenti à la construction : réduction de la quantité de déchets produits et de la production de matière lors de la transformation du bâtiment.  Voir dossier Problématique et enjeux d'une utilisation durable de la matière.

Enfin, la mise en œuvre de solutions communes, partagées par tous les usagers, lors de la construction de bâtiments accessibles et/ou visitables permet d'éviter la multiplication des dispositifs spécifiques, ce qui a un impact positif sur la durabilité de l'édifice (mise en place de solutions passives plutôt que d'équipement techniques sophistiqués et redondants).

Localisation

La conception des bâtiments aux besoins des personnes à mobilité réduite n'a de sens que si un choix judicieux de l'implantation du projet est opéré. Les PMR n'auront accès à un bâtiment que si celui-ci est facilement accessible depuis la voirie, localisé à proximité de services et équipements nécessaires aux besoins quotidiens, hebdomadaires (tels que les commerces, les services de santé, les services administratifs,…) et bien desservi par les transports en commun. Cela favorisera, non seulement leur bonne intégration à la vie sociale, culturelle, professionnelle mais permettra aussi d'éviter un recours systématique à la voiture lors des déplacements limitant ainsi les émissions de gaz polluants.

Voir dossier Favoriser la mobilité active.

Aspects économiques

Coût d'investissement

Le principe d'accessibilité mis en lien avec celui de la mobilité accroît le pouvoir de liaison entre des points éloignés dans le quartier ou la ville. Cette synergie favorise la participation active d'un grand nombre de personnes à son développement quelles que soient leurs aptitudes et l'origine, la nature ou leur degré d'handicap.

L'inaccessibilité de la voirie et du cadre bâtiainsi que le manque de lien entre eux constituent, à coup sûr, un manque à gagner et un véritable handicap tant du point de vue des possibilités de travail que des échanges commerciaux. En raison de mauvaises conditions de mobilité et/ou d'accessibilité, certaines personnes se voient contraintes de rester chez elles ou d'envisager un arrêt de travail définitif.

Voir dossier Favoriser la mobilité active.

Le coût des investissements pour le bon aménagement des cheminements est donc à considérer au regard de cette dynamique globale, à l'échelle de la collectivité.

Réduction des coûts liés à l'adaptation

Transformer un bâtiment adaptable pour le rendre adapté aux PMR sans recourir à des travaux importants, peut se faire à bas frais (surcoût estimé à 2%). En effet, si la conception du bâtiment intègre, dès le départ, des dimensionnements de surface plus importants pour des lieux accessibles à tous (espaces communs, sanitaires, etc.) les coûts liés à l'adaptation seront limités.

Coût collectif

D'après l'expérience de nos pays voisins, comme les Pays-Bas et la France, la construction de logements adaptables par des sociétés de logements permet, à grande échelle, de réaliser des économies dans le secteur des dépenses sociales. Il n'est pas rare que des personnes handicapées ou âgées séjournent plus longtemps qu'il n'est médicalement justifié dans des centres hospitaliers, de rééducation ou dans des maisons de repos. Il est effectivement parfois extrêmement difficile, coûteux, voire impossible d'adapter l'habitation à leur déficience, de sorte qu'ils doivent trouver un autre logement. Des adaptations plus légères et donc plus rapides favorisées par les logements adaptables limitent ces dépenses.

Aspects socio-culturels

Intégration, autonomie et plaisir de vivre

Aucune ségrégation, ni la moindre exclusion due à un aménagement spatial inadapté ne peut être admise en défaveur des personnes souffrant d'un handicap. Leur participation active à la vie sociale et culturelle doit être assurée.

En ce sens, un bâtiment accessible, visitable, adaptable ou adapté permettra :

  • de réduire le degré d'isolement des personnes

    Des lieux accessibles à tous sont en effet propices à la rencontre car ils permettent l'accueil d'une grande diversité de personnes pouvant y exercer librement leur aptitude à entrer en relation les unes avec les autres.

  • de préserver le degré d'autonomie de ceux qui sont restreints dans leur mobilité

    Dans le cas de l'habitat, la personne âgée ou handicapée pourra jouir plus longtemps et plus aisément de son logement rendu plus sûr et plus confortable suite à son adaptation. Ceci lui permettra de conserver son cadre de vie et son réseau de relations.

  • de favoriser le bien-être et le plaisir de vivre

    Une conception bien pensée pour l'ensemble des usagers constitue un atout pour favoriser le plaisir et la convivialité.

  • de procurer un plus grand sentiment de sécurité et de confort

    Cette impression est générée par l'espace qu'offre ce type d'aménagement, par la facilité d'utilisation et la dimension ergonomique des différents équipements : les circulations sont plus aisées et plus agréables, les marches ou ressaut sont évités, les équipements (portes, fenêtres, etc.) sont facilement manipulables, des dispositifs spécifiques de sécurité sont installés, etc. La plupart des difficultés sont éliminées et la facilité d'usage est prépondérante.

  • assurer la sécurité « psychique ». Un environnement bien conçu évite des troubles liés à une perte de repères dans l'espace ou dans le temps, au manque d'informations, etc.

Culture du respect

L'accessibilité induit un processus qui, de la conception à la réalisation du bâtiment, favorise la concertation entre des acteurs tels que le promoteur du projet, l'élu politique, l'architecte, l'entrepreneur et les professionnels du secteur, une association ou un conseil consultatif, et les usagers.

Opter pour la conception de bâtiments pour tous les usagers met en œuvre un cadre qui suscite une attention particulière aux situations d'handicap et les intègre. Il s'agit d'un choix qui encourage le respect et combat les incivilités qui font des cheminements un parcours d'obstacles.

Dimension éthique

Les aménagements permettant de rendre l'environnement physique accessible à tous peuvent être considérés comme des mesures d'intérêt collectif. En somme, ce sont des dispositions impératives qui bénéficient à l'ensemble de la population tout en facilitant la mobilité et la participation active des personnes à mobilité réduite. Il s'agit en ce sens de concevoir un équipement pour tous en évitant au maximum de mettre en avant une catégorie spécifique d'usager : un aménagement pensé uniquement pour les personnes à mobilité réduite peut en effet avoir un côté stigmatisant pour ces dernières (Par exemple, pour franchir une différence de hauteur, il est préférable d'aménager des pentes, utilisables par tous, plutôt que des élévateurs spécifiques pour les PMR, etc.).

Dernière révision le 01/01/2013