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Enjeux et démarche

Table des matières

Enjeux

Tout comme pour la finition des parois verticales, le choix des matériaux destinés aux revêtements de sol est crucial car il peut avoir des conséquences importantes sur la santé des occupants et sur l'environnement. Les revêtements de sol ont cependant pour particularité d'être soumis à une usure plus importante que les revêtements muraux

Un revêtement mal adapté occasionnera des problèmes esthétiques, sanitaires et une dégradation rapide qui précipitera son remplacement. L'adéquation du matériau au lieu et à l'usage revêt donc une importance primordiale. Dans une démarche d'architecture durable, l'évaluation de la valeur environnementale d'un revêtement de sol ne peut se faire qu'une fois ce préalable rencontré.

Cette fiche traite des critères de choix des différents revêtements de sol. Elle traitera également du choix des colles, des traitements du bois et des essences de bois.

Voir également Dossier | Eviter les polluants intérieurs.

Démarche

Afin d'effectuer un choix judicieux au niveau des revêtements de sol intérieur, il convient d'orienter la réflexion dès la conception jusqu'à la mise en œuvre autour des principes suivants :

En rénovation, envisager le maintien de revêtements de sol existants.

Maintenir les revêtements de sols existants est la première démarche à envisager car cela permet d'éviter la production de déchets et l'utilisation de nouveaux matériaux.

La possibilité de conservation du revêtement de sol existant dépend de l'état du revêtement et de l'adéquation entre celui-ci et la future occupation de l'espace.

Si certains revêtements de sol ne peuvent être maintenus, il importe d'envisager d'abord leur réutilisation ailleurs dans le bâtiment, puis l'acheminement vers une filière de seconde main et, en dernier lieu, son recyclage.

Maintien du revêtement de sol existant

Figure 2 : [046] Chaussée de Forest, maintien du revêtement de sol existant, architecte : Gwenola Vilet, photo : Yvan Glavie. [046] Chaussée de Forest, architecte : Gwenola Vilet, photo : Yvan Glavie.

Assurer une utilisation rationnelle des matériaux et éléments

Avant toute spécification de matériaux nouveaux à mettre en œuvre, il convient de s'interroger sur les éléments neufs qui sont réellement nécessaires. Dans ce cas précis, l'absence de revêtement, comme par exemple une chape de béton lissée/polie, est l'optimum économique et environnemental.

Choisir un matériau de revêtement de sol adapté à l'usage / aux besoins

Le choix d'un matériau de revêtement de sol se fera en fonction des contraintes propres à la situation envisagée : résistance à l'humidité, fréquence et type d'entretien, confort acoustique, caractéristiques du support, inertie thermique, lumière, etc.

Voir Eléments du choix durable – Aspects techniques.

Choisir un revêtement de sol à faible impact environnemental

Lors du choix d'un matériau, il faut penser santé et écologie : sur quelles bases peut-on juger de la valeur environnementale et sanitaire de chaque type de produit ?

Voir Eléments du choix durable – Aspects environnementaux.

Limiter l'émission de polluants nocifs pour la santé

Certains revêtements de sol intérieurs peuvent nécessiter le recours à des colles / à des produits de préservation insecticides et fongicides, nocifs pour la santé. L'impact sanitaire et environnemental de ces produits est à évaluer. Le choix du matériau devra être fait pour limiter au maximum les impacts négatifs.

Anticiper les aménagements et transformations ultérieurs du bâtiment

La rénovation de bâtiments existants, leur flexibilité fonctionnelle, est une démarche très pertinente au niveau du cycle de la matière (voir Le cycle de vie de la matière: analyse, sources d'information et outils d'aide au choix). Le choix du matériau devra être fait en fonction des scénarios d'évolution des espaces intérieurs : démontable, remontable, adaptable,… La technique de pose choisie conditionne ces possibilités d'adaptation.

Permettre le démontage, le réemploi et le recyclage des matériaux en fin de vie

L'objectif est de réduire au maximum la quantité de déchets suite à des travaux de rénovation ou de démolition. Les matériaux choisis, mais aussi la technique de pose conditionnent ces possibilités d'adaptation/démontage/réemploi/recyclage : l'impossibilité de séparer les éléments sans porter atteinte à leur qualité conduira inévitablement à l'augmentation des déchets non réutilisables/recyclables.